Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
le revenant.

comme on fait un pélerinage par esprit de dévotion. Une de ses amies, que les médecins envoyoient aux eaux, fut pour elle une compagnie agréable dans son affliction.

Julie ressentit une grande satisfaction, en voyant que la mémoire de son mari étoit chérie dans l’endroit où il avoit fini ses jours. Elle contempla, avec un sentiment mêlé d’émotion et de reconnoissance, la pierre que ses amis avoient fait placer sur sa tombe. Elle apprit, pour la première fois, que son mari étoit mort, en quelque sorte, dans l’exercice de son ancienne profession. Ayant recueilli chez lui, par compassion, un malade dénué de secours, il en avoit pris la maladie, qui l’avoit précipité dans le tombeau. On lui cacha d’abord une circonstance qui avoit probablement