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le revenant.

de l’appartement, une ombre si noire et si mystérieuse, que la tremblante Julie n’avoit jamais rien aperçu de semblable.

Cet endroit plus sombre commença à lui inspirer de la défiance ; plus elle le considéroit, plus l’ombre lui sembloit acquérir de mobilité. La flamme de la lampe pétilloit même, comme si elle éprouvoit l’action d’un objet extérieur.

Julie eut pourtant assez de courage pour se mettre sur son séant, et contempler fixement l’objet de sa terreur, lorsque la pendule, placée près de son lit, vint à sonner minuit. Le bruit de la détente qui se leva lui parut déjà la voix d’un esprit, et la fit retomber sur son lit les yeux fermés. Un instant après, il lui sembla que les coups prolongés de la pendule en sonnant