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le revenant.

l’eut quittée, elle se souvint que Gustave se plaignoit depuis quelques mois d’une incommodité qu’elle regardoit comme un prétexte pour cacher sa mauvaise humeur ; « Si cependant son mal étoit réel ! » se dit-elle. « S’il alloit tomber malade au milieu d’étrangers ! » Peu s’en fallut que cette idée ne lui fit demander des chevaux de poste.

Les dissipations de la société ne tardèrent pas à débarrasser sa jeune tête de ces nuages. « Je suis bien folle, disoit-elle, d’avoir éprouvé tant de sollicitude pour un homme qui se préparoit, sans doute, à faire disparoître au milieu des plaisirs l’ennui que la compagnie de sa femme lui causoit. »

Sa solitude actuelle n’étoit pas tout-