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le revenant.

leur rendit les visites qu’ils lui firent, leur témoigna beaucoup d’affection, et avoua même un jour à sa fille que les craintes que son mari lui avoit causées, n’étoient pas fondées.

Le docteur Heiss renonça à la pratique de la médecine, et se borna à donner ses soins à quelques amis, qu’il visitoit par pure bienveillance. Les jeunes époux n’en eurent que plus de loisir pour se livrer à toutes les fantaisies que leur inspiroient leur âge et leur amour. Ils saisissoient avidement toutes les illusions qui prolongeoient un avenir sans bornes, la félicité qu’ils goûtoient. Comme les visions de M. Soller firent aussi, à cette occasion, le sujet de la conversation, nos deux époux se dirent combien ils souhaitoient qu’il fût possible d’apparoître après la mort. Ils n’étoient pas très-

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