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le revenant.

à ceux qui vouloient fixer son attention sur l’intimité de sa fille avec le docteur Heiss. Il s’imaginoit que les espérances de Julie ne s’étoient pas encore portées au-délà du cercle de la maison paternelle, où elle menoit une vie si douce et si commode. Content, à son âge, des plaisirs tranquilles que l’état passable de sa santé lui permettoit de goûter, il oublioit qu’il en est tout autrement dans la jeunesse, et que plus elle est comblée de soins et libre d’inquiétudes, plus elle aspire, avec ardeur, à l’accomplissement de ce qu’elle souhaite.

Aussi M. Soller éprouva-t-il une surprise bien grande, un jour, qu’en l’absence de sa fille, un messager, un peu niais, lui remit une lettre destinée à Julie. Il reconnut, à l’adresse, la main d’un homme, et