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l’heure fatale.

« Le jour de son enterrement fut aussi marqué par la lueur éclatante et extraordinaire dont j’ai déjà parlé.

« Vous savez que peu de temps après cette perte cruelle, je revins à la capitale pour chercher de la consolation dans votre société chérie. Vous savez aussi que la force de la jeunesse seconda vos efforts pour me rendre l’existence agréable, et comment je repris par degré du goût pour la vie. Vous n’ignorez pas non plus qu’il s’établit par la suite, entre le comte Ernest et moi, des rapports qui rendirent vaines les exhortations de mon père. Le comte m’aimoit ; je le payois de retour. Il ne m’en fallut pas davantage pour me persuader que je ne devois pas vivre dans le célibat. Mon père ne m’avoit, d’ailleurs, fait cette demande que conditionnellement.