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l’heure fatale.

dit-il, entièrement revenu de son ancienne opinion, Séraphine a dit deux fois la vérité. Elle la dira une troisième fois. Ce discours me causa une émotion violente ; car je compris que mon père croyoit mourir bientôt.

« En effet, il dépérit visiblement, et fut enfin forcé de garder le lit. Un soir il me fit appeler ; et après avoir écarté tout le monde, il me parla ainsi, d’une voix foible, et en s’arrêtant fréquemment :

« L’expérience m’a guéri de mon incrédulité. Quand neuf heures sonneront, mon dernier moment, suivant la prédiction de Séraphine, sera arrivé. Voilà, ma chère fille, ce qui m’engage à t’adresser ce peu de mots essentiels pour toi. Reste, s’il est possible, dans