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l’heure fatale.

simplement le mystérieux et le vague de cette vision étrange qui m’inspira de la frayeur.

« Un instant après, les domestiques entrèrent, apportant le souper, et il ne se passa plus rien de nouveau.

« Le temps n’effaça pas le souvenir de Séraphine ; mais il nous fit oublier cette dernière apparition. Mon commerce habituel avec vous, mes amies, fut pour moi, depuis la perte de Séraphine, une distraction précieuse, et devint insensiblement une habitude indispensable ; je ne pensois plus que légèrement à ce que le fantôme de ma sœur pouvoit avoir prédit à notre maison, et, dans les bras de l’amitié, je me livrai entièrement à la gaîté innocente de la jeunesse.