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l’heure fatale.

Marie en se remettant. C’étoit ma main. Depuis long-temps mon bras étoit appuyé sur ta chaise, et lorsqu’il a été question de la porte qui s’est ouverte, je me suis senti le besoin de m’appuyer sur quelque chose de vivant...... Mais à propos, et la porte ?

« Chose étrange ! Je frissonnai d’effroi, je m’appuyai sur mon père, et je lui demandai s’il ne voyoit pas une espèce de lueur, d’éclat, quelque chose de brillant pénétrer dans l’appartement.

« Eh bien ! me répondit-il d’une voix émue et tout bas, quand je la verrois ! Nous avons perdu un être que nous chérissions ; nos ames se trouvent, par conséquent, en quelque sorte disposées à l’exaltation, et nos imaginations peuvent