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l’heure fatale.

le lit, les doutes de mon père commencèrent à s’affoiblir. Quoique l’on ne m’eût pas indiqué avec précision le jour de la mort de Séraphine, je remarquai pourtant à sa pâleur, et à l’affection avec laquelle elle nous embrassoit mon père et moi, que l’instant de la séparation éternelle n’étoit pas éloigné.

« La pendule sonnera-t-elle bientôt neuf heures ? nous demanda Séraphine dans la soirée, pendant que nous étions assis auprès de son lit.

« Oui, bientôt, répondit mon père.

« Eh bien ! songez à moi, objets chéris ; nous nous reverrons. Elle nous serra la main ; et lorsque l’heure sonna, elle tomba sur son lit, et ne se releva plus.