Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
l’heure fatale.

« Je ne tardai pourtant pas à me reprocher ma terreur panique, lorsque je reconnus qu’il n’y avoit eu rien de surnaturel dans cet accident. Ma robe s’étoit accrochée à la poignée d’un vieux meuble, que l’on avoit placé sur le passage pour l’emporter le lendemain hors de la maison.

« Cette découverte m’inspira de nouveau du courage. Je m’approchai de l’armoire. Mais juge de ma frayeur mortelle, lorsque me préparant à l’ouvrir, les deux battans se déploient sans faire le moindre bruit ; la lumière que je tenois à la main s’éteint ; et comme si je me trouvois devant un miroir, mon image fidelle sort de l’armoire : l’éclat qu’elle répand éclaire une grande partie de l’appartement. Alors j’entends ces paroles :