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l’heure fatale.

suyer avant d’arriver à un meilleur séjour. L’air que je respirai dans l’escalier n’étoit pas le même que celui qui circule ordinairement autour de nous. Il me gênoit la respiration, et me faisoit tomber du front de grosses gouttes d’une sueur glacée. Je ne me trouvois pas seule sur l’escalier, cela étoit bien certain ; mais je n’osai pourtant, de long-temps, regarder autour de moi.

« Tu sais, ma chère Florentine, avec quelle ardeur, après la mort de notre bonne mère, je desirai, et je demandai, mais vainement, qu’elle pût m’apparoître, seulement une fois. Je crus, dans l’escalier, entendre derrière moi l’esprit de ma mère. Je craignis qu’il ne fût venu que pour me punir des vœux que j’avois formés jadis. Pensée vraiment étrange !