Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/134

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
l’heure fatale.

« L’heure de l’assemblée avançant, elle vouloit me laisser aller seule ; mon père, s’en douta, il vint dans notre appartement, et l’engagea à changer de projets. On ne peut, lui dit-il, s’affranchir de tous les devoirs. Il la pria de s’habiller au plus vite, et de m’accompagner.

« La femme-de-chambre venoit de sortir pour une commission que je lui avois donnée. Ma sœur prit une lumière pour aller chercher ses vêtemens, dans une armoire de l’étage supérieur. Elle resta beaucoup plus long-temps que ne l’exigeoit cette recherche.

« Enfin, elle rentra sans lumière ; je jetai un cri d’effroi. Mon père lui demanda, avec émotion, ce qui lui étoit arrivé. En effet, depuis un quart d’heure