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l’heure fatale.

cédent, ne me surprit nullement de la part de ma sœur ; car elle m’avoit fourni des preuves fréquentes de cette absence d’esprit.

« Mon père entra au même instant, en s’écriant : Dis-moi, ma chère Séraphine, comment t’es-tu échappée si soudainement de mes côtés pour venir ici ? Nous causions, comme tu le sais, et à peine as-tu eu fermé la bouche, qu’en regardant autour de moi je me suis trouvé seul. Je devois naturellement croire que tu t’étois éclipsée dans le bosquet voisin ; mais je ne t’y ai pas aperçue, et tu étois dans cet appartement avant que j’y entrasse.

« C’est réellement étrange, répondit Séraphine ; je ne sais pas moi-même comment cela a eu lieu. »