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l’heure fatale.

« En revanche, elle fit de si grands progrès dans la musique, que la science de ses maîtres fut bientôt épuisée. Elle l’emportoit pour le chant sur les plus habiles actrices de l’Opéra.

« Mon père reconnut que ses plans pour l’éducation de cet enfant extraordinaire étoient les uns trop vastes, les autres trop bornés, et qu’il falloit ne pas lui serrer les rênes, mais la laisser aller suivant que son impulsion la guideroit. Ce nouveau système fournit à Séraphine l’occasion de s’adonner particulièrement à une science dont on n’auroit certainement pas fait pour elle un objet d’étude, à l’astronomie. Vous vous feriez, mes amies, très-difficilement une idée de l’avidité avec laquelle, si je puis m’exprimer ainsi, elle dévora tous les