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l’heure fatale.

comme absorbée dans ses réflexions. Elle prenoit, en général, bien peu de part à tous les divertissemens de l’enfance. Cette disposition chagrinoit nos parens. Ils attribuoient l’indifférence de Séraphine à sa stupidité ; ce défaut devoit nécessairement mettre obstacle à l’éducation qu’exigeoit le rang distingué que nous tenions, mon père étant, après le prince, le premier du pays. On songeoit donc déjà à lui procurer une prébende dans un chapitre noble, lorsque les choses prirent une tournure entièrement différente.

« Son instituteur, homme âgé, auquel on l’avoit confiée de bonne heure, assuroit que de ses jours il n’avoit rencontré une intelligence aussi étonnante que celle de Séraphine. Mon père voulut