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l’heure fatale.

pas comme à l’ordinaire. D’abord, il m’a semblé que l’on ouvroit et fermoit la fenêtre de notre chambre à coucher, et ensuite que quelqu’un s’approchoit de mon lit ; j’entendois les pas bien distinctement ; un frisson glacial m’a saisie, et je me suis mis la couverture par-dessus la tête. »

« Hélas ! » repartit Amélie, « je n’oserois dire combien de fois j’ai déjà entendu un bruit semblable. Mais rien ne s’est encore présenté à mes yeux. »

« Je desire de tout mon cœur, » reprit Florentine d’un ton solennel, « qu’aucune de vous ne subisse dans sa vie une épreuve de ce genre. »

Le profond soupir qui accompagna ces paroles, et le regard inquiet qu’elle jeta