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l’heure fatale.

maison, la seule que la sépulture de mes ancêtres n’ait pas encore renfermée dans son obscurité ? N’ai-je pas pour mon Erneste cet amour ardent, attribut de notre âge ? Croyez-vous qu’une feinte honteuse m’ait inspirée, lorsqu’assez récemment je vous peignois, avec les couleurs les plus vives, l’homme que mon cœur desire ? »

« Que croire donc ? » répartit Marie. « N’est-ce pas un contraste étrange qu’une jeune personne, belle et spirituelle, riche et d’un rang élevé, et qui, indépendamment de ces avantages, ne sera pas, en se mariant, enlevée à sa famille, ne s’approche pourtant qu’en tremblant de l’autel ? »

Florentine tendit la main aux deux