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les portraits de famille.

se présentoit pas à sa mémoire, son imagination le lui offroit avec la vivacité des sensations du jeune âge, et tout le feu d’un amour renaissant. Déjà il adressoit de secrets reproches à Emilie de ce qu’elle ne l’avoit pas reconnu, comme lui l’avoit reconnue ; et, pour éprouver si ses traits étoient devenus entièrement étrangers à celle qu’il idolâtroit, il se fit annoncer, sans dire son nom, comme un étranger qui desiroit l’entretenir des affaires de sa famille.

Tandis qu’il attendoit impatiemment dans l’appartement où on l’avoit fait entrer, il reconnut parmi les portraits dont il étoit décoré, la personne dont la veille les traits l’avoient de nouveau enchanté. Il le contemploit avec ravissement, lorsque la porte s’ouvrit, et Emilie entra. Elle reconnut à l’instant Ferdinand, et avec l’ac-