Kocher, en Souabe, Schwäbisch Hall, Hala Suevorum), Hallein (= das Kleine Hall, an der Salza, avec une saline ou Salzlager), Hall et Hallstadt (en Autriche), Hall (dans le Tyrol), Hallenberg (Westphalie), Allendorf (pour Hallendorf) ; — Friedrichshall, Leopoldshall (avec des mines où, en 1881, un tremblement de terre détacha des masses considérables de sel), Reichenhall (reich, étendu ; riche), en Bavière[1].
La ville de Soden doit aussi son nom au sel : Sod, eau salée ; c’est-à-dire cuite, qui a bouilli ; sieden, bouillonner, bouillir).
Eisen, fer (jad. isarn)[2] :
Eisenach (rivière du fer), Eisenberg (montagne du fer), Eisenfeld (Feld, champ), Eisenbrechtshoffen (à la ferme d’Isambert : P., p. 77), Eisenhart (forêt du fer), Eisenhausen (Haus, maison), Eisenheim (id.), Eisenrode (Reut, défrichement), Eisenstat (Statt, lieu, place), Eisenthür (porte de fer) ; — Iserlohn (p. 70).
- ↑ On a dit que la Gallicie tirait son nom de Halicz ou Galitch, ville qui était jadis capitale de cette contrée et où l’on trouve des sources salantes.
- ↑ Isarnodurum, nom de lieu gaulois, nous donne la forme îsarno (de fer). Dans quelques dialectes celtiques, la sifflante s s’est changée en h : gall. haiarn ; armor. houarn ; l’irlandais iarn a perdu la lettre s ; angl. iron (fer) (Voy. App. M).
la forme hal, puisqu’on la retrouve aussi dans le rameau gallois. En effet, en gallois hal et hallen signifiait « sel. » Dans cette langue, Tîr hal se traduit par « pays de sel » ou par « marais salant » (salt land or a salt marsh). De hal on a formé halad (imprégné de sel) et plusieurs autres dérivés. Le cornique hal (marais salant) entre dans la composition des noms de lieux, en Cornouailles : Penhale, Penhalow. De plus, le mot bas breton « hal » (sel) a produit les mots halennour, halenner (cornique haloiner), qui se rattachent sans doute à la racine celtique qui a donné les mots hanouar, henouar, hannouart, lesquels, en v. franç., signifiaient, comme leurs équivalents néo-celtiques, « porteur de sel, vendeur de sel. »