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ROMANCE.


Année 1788.




Je t’aime tant, je t’aime tant !
Je ne puis assez te le dire :
Et je le répète pourtant
A chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t’aime est le mot que je trouve :
Seul avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.

Tracer je t’aime en cent façons
Est le seul travail de ma plume ;
Je te chante dans mes chansons,
Je te lis dans chaque volume :
Qu’une beauté m’offre ses traits,
Je te cherche sur son visage ;
Dans les tableaux, dans les portraits,
Je veux démêler ton image.