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pace. Il enseigne que la forme et les dimensions d’une figure ne dépendent pas des déplacements, c’est-à-dire de sa position absolue.

Ainsi donc, le principe de relativité en physique n’apportait en soi rien qui pût provoquer un bien grand étonnement. Il s’agissait cependant de lui donner une figure mathématique qui permit de l’incorporer à la théorie. Simultanément Lorentz et Fitzgerald émirent la même pensée. Se référant à l’expérience de Michelson et Morlay, ils raisonnèrent ainsi : La lumière met le même temps pour parcourir deux trajets auxquels nos mesures assignent la même longueur. Or, celui des deux qui est dans le sens du mouvement de la terre est parcouru par la lumière avec une vitesse plus faible que l’autre. Tout se passe donc comme si les corps entraînés dans une translation subissaient une contraction dans le sens du mouvement.



L’hypothèse de Lorentz et de Fitzgerald semble, au premier regard, la seule possible, en tout cas la plus voisine du sens commun. Elle ne l’est qu’en apparence. On aurait pu supposer, avec une vraisemblance au moins aussi grande, que le corps restait le maître d’un libre déplacement à condition que l’état de mouvement du foyer changeât les caractères