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mètres pendant deux ans : avec un kilogramme de charbon ! Et cela, en conservant à nos locomotives leur déplorable rendement actuel ! Or, nos procédés barbares ne savent retirer de ce trésor qu’est, nous venons de l’apprendre, un kilogramme de houille, que l’infime partie : 7 000 calories ! Et alors, au lieu d’un kilogramme, il nous en faut 4 millions. Quel gaspillage ! L’excuse des ingénieurs est que les physiciens leur ont fait croire qu’il n’y avait pas plus de 7 000 calories dans un kilogramme de houille. Maintenant qu’ils sont avertis, ils chercheront ce moyen de désintégrer la molécule d’où viendra une source illimitée d’énergie.

Qu’on songe aux conséquences prodigieuses de l’acte de foi einsteinien dans l’existence du temps relatif ! Qu’on suppose le secret de la libération de l’énergie trouvé, — et on le trouvera, car il n’est que de savoir où réside l’énergie, et Einstein nous l’apprend, — un travail infime nous fournit toute l’énergie dont nous avons besoin. Voilà le domaine de la machine indéfiniment étendu, les prix des objets manufacturés réduits dans des proportions incalculables, le nombre des heures d’usine diminué, toute la vie transformée, le bien-être accru. Seule, éternelle et indifférente, toujours semblable à elle-même, la terre nourricière exigera de l’homme le même effort patient : mais qui empêcherait le citadin