Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

diverses lois connues de l’hydrodynamique et de la théorie des gaz ; cela apparaît aux yeux du physicien une des plus impressionnantes performances de ce savant.

Il fait observer que le tenseur énergie s’avère d’ordre plus général encore que l’idée physique d’énergie et de quantité de mouvement, car il n’est pas, au point de vue du calcul, assujetti aux mêmes conditions rigoureuses ; il s’exerce dans le champ électromagnétique et cela nous permet de déduire que ce champ doit éprouver et déployer une action de gravitation. Il me semble qu’il y a là le germe de grandes découvertes expérimentales.

Une autre tentative d’Einstein et de Planck a consisté à montrer l’équivalence des équations avec le principe de la moindre action ; elle ne nous paraît pas devoir pour le moment retenir l’attention du lecteur.



La conception einsteinienne se présente ainsi comme fondée sur le marbre le plus nu. Elle dépouille l’esprit humain de tout contenu positif et, par principe, défiante de tout événement et des contingences les moins suspectes jusqu’ici, introduit un relativisme universel. La belle courbe suivie par l’esprit du savant s’épure en se développant, la rigueur nous en est plus