Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/116

Cette page a été validée par deux contributeurs.

grosse difficulté. À l’augmentation du poids d’un corps qui s’élève doit correspondre l’accroissement d’énergie emmagasinée par le corps, et c’est-à-dire une variation de la masse du corps ou de la vitesse de la lumière. La première n’est pas admissible par suite des expériences d’Eötvos. La deuxième est contraire au principe de relativité d’Einstein.

Le savant allemand n’hésita pas cependant à abandonner la constance de la vitesse de la lumière ; cette vitesse ne fut plus désormais considérée comme invariable qu’en l’absence de tout champ de gravitation. Le premier principe de relativité gardait simplement une valeur d’approximation.

Partant de là, Einstein suivit une marche semblable à celle qu’il avait suivie dans sa première étape. De même qu’il avait, par son interprétation des équations de Lorentz, trouvé un système dont celui de Newton n’était qu’un cas particulier, il chercha un nouveau groupe encore plus général dont celui de Lorentz serait un cas particulier. Ce groupe engloberait la gravitation qui échappait au système lorentzien puisque celui-ci s’applique seulement à des systèmes en mouvement non accéléré. Autrement dit, il s’agissait de trouver pour toute loi physique une forme indépendante du mouvement même accéléré du système auquel on se référait. La tournure d’esprit d’Einstein lui fit