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nous interdit par surcroît d’imaginer un éther possédant une certaine masse et impondérable.

Cette affirmation est si grave qu’on a tenté de nouvelles expériences pour mettre en évidence l’existence d’un éther indépendant de la matière. L’expérience de Sagnac (1913) est extrêmement curieuse à cet égard. Elle consiste à faire interférer deux rayons lumineux qui circulent en sens inverse sur le même trajet. L’ensemble des appareils étant placé sur un plateau en dehors duquel il ne se passe rien de commun avec l’expérience, il semble que celle-ci doive être indépendante de la rotation du plateau. Or on observe exactement les phénomènes quantitatifs d’interférence qui se produiraient si l’éther, véhicule des ondes, existait, immobile et indépendant du mouvement. Ce résultat a beaucoup gêné les relativistes qui en contestent la validité à l’aide des aperçus les plus ingénieux. Il est donc bien difficile de conclure sur ce point.



Le développement harmonieux des théories d’Einstein ne s’est pas arrêté au principe de l’équivalence. Déjà celui-ci oriente les lecteurs : on va tenter une synthèse basée sur la gravitation.

Mais dès le principe, Einstein se heurte à une