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SOUVENIRS
ENTOMOLOGIQUES
(QUATRIÈME SÉRIE)

I

LE PÉLOPÉE

Des divers insectes qui font élection de domicile dans nos demeures, le plus intéressant, pour l’élégance des formes, la singularité des mœurs, la structure des nids, est certainement le Pélopée, à peine connu même des gens dont il fréquente le foyer. Ses habitudes solitaires, sa paisible prise de possession des lieux, sont cause du silence de l’histoire à son égard. Il est si discret, que son hôte l’ignore presque toujours. La renommée est aux bruyants, aux importuns, aux nuisibles. Essayons de tirer de l’oubli ce modeste.

Frileux à l’excès, le Pélopée se cantonne sous le soleil qui fait mûrir l’olive et chanter la cigale : encore lui faut-il, pour sa famille, le supplément de chaleur de nos habitations, Son refuge ordinaire est la maisonnette isolée du paysan, avec puits ombragé d’un vieux figuier devant la porte, Il la choisit exposée à toutes les ardeurs