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et de juillet de l’année suivante, époque de ce que l’on pourrait appeler une seconde éclosion.

La pseudo-chrysalide est toujours enfermée dans l’outre délicate formée par la peau de la seconde larve. Vu l’extérieur rien de nouveau ne s’est passé ; mais à l’intérieur de graves changements viennent de s’accomplir. J’ai dit que la pseudo-chrysalide présentait une face supérieure voûtée en dos d’âne, et une face inférieure d’abord plane, puis de plus en plus concave. Les flancs du double plan incliné de la face supérieure ou dorsale prennent part aussi à cette dépression occasionnée par l’évaporation des parties fluides, et il arrive un moment où ces flancs sont tellement déprimés qu’une section de la pseudo-chrysalide, par un plan perpendiculaire à son axe, serait représentée au moyen d’un triangle curviligne, à sommets émoussés, et dont les côtés tourneraient leur convexité en dedans. C’est sous cet aspect que la pseudo-chrysalide se présente pendant l’hiver et le printemps.

Mais en juin elle a perdu cet aspect flétri ; elle figure un ballon régulier, un ellipsoïde dont les sections perpendiculaires au grand axe sont des cercles. Un fait plus important que cette expansion, comparable à celle qu’on obtient en soufflant dans une vessie ridée, vient également de se passer. Les téguments cornés de la pseudo-chrysalide se sont détachés de leur contenu tout d’une pièce, sans rupture, de la même manière que l’avait fait l’an passé la peau de la seconde larve ; et ils forment ainsi une nouvelle enveloppe utriculaire, sans adhérence aucune avec son contenu, et incluse elle-même dans l’outre façonnée aux dépens de la peau de la seconde larve. De ces deux sacs, sans issue, em-