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Plus heureux que son maître,
Dans sa hutte fit naître
Un petit
Qu’on lotit
D’une part de tout bien dont vivait le ménage.
On le traitait en fils ; pour qu’aucun témoignage
De l’amour paternel ne lui manquât jamais,
On lui donnait du lait, du beurre, de la viande,
Des gâteaux et de tous les mets
Qu’en mendiant son maître obtenait en offrande.
Plus tard la femme eut un enfant
Elle dit, le cœur triomphant,
Pour exprimer sa joie intense,
Cette simple et naïve stance :
« C’est le petit du nakoula
Qui m’a valu ce bonheur-là. »
Un jour, pour sa progéniture,
L’homme allant mendier pâture,


    gouste tue non seulement Nag, le cobra, mais encore Nagaîna, sa veuve, et toute la postérité de celle-ci, en détruisant ses œufs qui étaient sur le point d’éclore. La version chinoise du conte a été très souvent imitée et modifiée. À travers les âges, la mangouste, ou ichneumon, devient tour à tour une belette et un lévrier, ou bien encore c’est la femme qui est tuée par son mari, ou c’est l’enfant qui est sauvé par une jeune fille, laquelle est victime de son dévouement.