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Dans le premier sillon ouvert par ton araire,
À l’endroit où l’on plante, en mai, près du sentier
Une fragile croix en bois de noisetier,
Mêle pieusement au sol héréditaire,
Comme un levain qui le fera fructifier,

Le reste de la Terre en ton sac rapportée
Des coteaux consacrés qu’on appelle le Front.
Là-haut nos soldats morts sans fin reposeront,
Mais leur cendre par toi sur leur glèbe jetée
Gonflera les épis que leurs fils faucheront.