prudents dans leur évaluation de la sincérité des leaders d’un mouvement.
Si les autorités estiment que les officiels d’un NMR ont des motifs douteux, ils devraient examiner leurs antécédents. Les sociopathes[1] ou les escrocs n’investiront généralement pas des années à faire passer leur message et à former des groupes sans en tirer des bénéfices certains. Les autorités devraient également se souvenir qu’il peut exister des motivations complexes au comportement des membres des NMR, chacune d’elles n’étant pas nécessairement cohérente avec le reste. Les leaders des NMR peuvent manipuler les autres et cependant avoir des croyances religieuses sincères. Par conséquent, même si les leaders montrent des signes de comportement sociopathe ou criminel, les officiers ne devraient pas assumer que ces individus ne sont pas sincères quant à leur foi. En l’absence d’évidence contraire, les officiers devraient estimer que les chefs de NMR sont sincères dans leurs convictions religieuses.
DÉTERMINER LES RISQUES PRÉSENTÉS PAR UN NMR
Facteurs de risqueCertaines caractéristiques fournissent des indices d’instabilité d’une NRM pouvant indiquer une violence potentielle. Alors que certains facteurs peuvent s’avérer plus significatifs que d’autres, certains peuvent signaler un changement marqué dans l’attitude d’un groupe, ou son comportement en regard de la violence.
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Les autorités font face à de grandes difficultés quand elles doivent évaluer
- ↑ Les termes «sociopathe» ou «personnalité antisociale» sont utilisés par les professionnels du milieu médical. Pour les forces de l’ordre, ces personnalités désignent des personnes égocentriques, sans conscience ni remords pour leurs actes et qui ne tirent pas d’enseignement de leurs erreurs. Les forces de l’ordre passent beaucoup de temps avec ce genre de personnalités qui sont, certains le pensent, responsables de la plus grande partie des actes criminels dans nos sociétés. Pour plus d’informations, lire The Sociopath A Criminal Enigma produced by the FBI’s Behavioral Science Unit.
- ↑ Un certain degré de paranoïa est normal chez les leaders de NMR. Cependant, la croissance de la paranoïa est une alerte. Pour une analyse de ce phénomène, lire Robert Robins et Jerrold M. Post, Political Paranoia : The Psychopolitics of Hatred (New Haven, CT : Yale University Press, 1997).
- ↑ Ceci illustre la raison pour laquelle les agents de police doivent utiliser leur bon sens et établir un dialogue dans l’interaction avec les NMR. La consommation de boissons ou de certaines nourritures, qui pourraient être le signe de préparation d’un suicide, peut tout aussi bien être un rituel religieux, partie de leurs pratiques. Dans le christianisme, par exemple, le pain et le vin sont consommés au moment de la communion. Les forces de l’ordre doivent évaluer le but de ces actes, la meilleure façon de procéder pour cela étant d’interroger les membres du groupe.
- ↑ Une bonne enquête déterminera si le groupe a déjà donné des dates semblables dans le passé. Et si tel est le cas, comment le groupe a-t-il réagit dans le passé une fois que les dates sont passées ? Un groupe qui a rebondi malgré les déceptions du passé, sera moins enclin à l’autodestruction lors de la prochaine prophétie manquée. Certains groupes peuvent expliquer la non venue de Dieu à la date prévue par le fait qu’il a changé d’avis ou qu’il n’est apparu qu’à ceux qui méritaient de le voir.
- ↑ Pour la protection de la liberté d’expression et de culte, les bureaux de police doivent consulter leurs juristes avant leur étude des publications du mouvement en question