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l’ai pas revue. La mort, bientôt après, lui octroya la liberté.

Mon éternel regret, c’est de l’avoir si peu connue ; d’avoir thésaurisé un si petit nombre de ses paroles, dans le sanctuaire de mes souvenirs.

Parmi la population noire de Tuckahoe, seule elle savait lire. Comment y était-elle parvenue, dans ce milieu plus défavorable que pas un ? Son ardeur passionnée pour l’instruction opéra le miracle.


C’est à elle, à ma noble mère, à ma mère esclave, à ma mère au teint d’ébène — non certes à mon anglo-saxonne origine présumée — que je dois et mes aspirations, et ces facultés natives, inaliénables possessions de la race persécutée… et méprisée.