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M. Heal Hardy, un quaker — on les rencontre partout où il y a du bien à faire, des plaies à guérir — me releva, me transporta chez lui.

Sa digne femme pansa mes blessures, restaura mon pauvre corps malmené ; je regagnai mes forces, mais non celles de ma main, qui reste aujourd’hui encore, faible, enroidie et maladroite.


À Syracuse, j’ai visité mon arbre ; je l’ai trouvé debout, et l’esclavage par terre.

À Pendleton, je suis retourné dans la clairière qu’avait baigné mon sang ; j’y ai ramassé les poussières de l’esclavage.

Ma main brisée n’a pas été brisée en vain.