Page:F.Douglass, Mes années d'esclavage et de liberté, 1883.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XX

mon apprentissage.


Tout est bien qui finit bien.

Grâce au speech, légèrement poivré, que du seuil de sa cuisine, m’avait adressé mistress Freeland ; mes compagnons, absous du crime d’évasion préméditée, furent réintégrés dans les bonnes grâces du maître, avec promesse d’émancipation légale si… leur conduite ne laissait rien à désirer. M. Freeland, bonne âme, n’ayant donné aucun sujet de plainte à ses esclaves, n’imaginait pas que ceux-ci pussent songer à l’abandonner.

Captain Thomas, radouci, positivement ; avait, la nuit qui précéda ma sortie de prison, arpenté sa chambre, inquiet, malheureux, répétant sans cesse : — Le vendre au Sud ! Non ! Ni pour argent ni pour or !

Avec maître Hamilton, autre affaire. Si doux que fût le langage, l’esprit était clairvoyant :

— Je ne veux pas de votre brouillon, dans le voisinage de mes noirs ! fit-il : Que je le rencontre, je l’abats d’un coup ! — Captain Thomas se le tint pour dit.

Une chose plus que toute autre, exaspérait M. Hamil-