pour venir défendre Penhoël malgré lui, et le délivrer de notre compagnie ?
— Quelle idée !
— Comme vous dites, c’est une idée !… Je ne me vante pas de l’avoir eue tout seul…
— Il vous resterait toujours le château de Pontalès, mon cher M. de Blois, dit le marquis ; vous ne doutez pas, je l’espère, du plaisir que j’aurais à vous offrir l’hospitalité.
Robert salua. Blaise reprit :
— Pontalès est un bien beau château !… et si l’on y mettait le feu, les murs resteraient debout, car ils sont en bonne pierre de taille…
— Le feu ? balbutia le marquis : qui vous fait parler ainsi ?
— C’est encore une idée… une idée qui n’est pas de moi…
— Est-ce qu’il y aurait quelque complot ?… demanda Pontalès d’une voix altérée.
— Oui, M. le marquis… répliqua Blaise avec ce sang-froid de comédien qui ouvre toutes grandes les oreilles du parterre, il y a un complot… et si vous ne vous dépêchez pas, je parierais contre vous pour les bons gars de Glénac et de Bains !
Pontalès essaya de sourire.
— Vous voulez nous effrayer, mon cher M. Blaise… murmura-t-il.