Page:Féval - Les Amours de Paris - 1845, volume 4.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée
130
LES AMOURS

130 LES AMOURS petite Louise, en la voyant, devenait påle et avait peur. On ne savait point son secret; mais quelque mystérieuse terreur s'épandait autour de ce spectre froid dont la poitrine n'enfermait point un ceur... On dit que, dans les diaphanes ténèbres des nuits polaires, quand l'aurore boréale blanchit le ciel, le voyageur attardé voit fuir, parmi l'aube grise, de longues formes muettes, dont le vent soulève les voiles détachés. Elles glissent sur la neige, dont le rayonnant tapis couvre le sol. On voit s'agiter lentement les plis affaissés de leurs mantes, pâles comme des suaires. Elles passent.