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LES AMOURS

reuses qui faisaient de leur honte un manteau de gloire, et cachaient leur couche impudique sous le voile fleuri de la poésie.

Elle était vêtue d’une robe de soie claire à reflets, sur laquelle s’agrafait un sombre corsage de velours. Contrairement à l’usage du lieu, on n’apercevait les purs contours de sa gorge qu’à travers une guimpe de dentelles. Ses cheveux, d’un noir de jais, se séparaient sur le front et tombaient jusque sur ses épaules en boucles larges et mobiles, au lieu de figurer autour des tempes, comme c’était la mode alors, d’ étroites touffes de frisures crêpées. Au milieu du front, un bouton de diamant, posé en ferronnière, rattachait deux doubles rangs de perles qui couraient au ha-