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LES AMOURS

Il faisait froid . Les masques , à bout d’invectives rimées, cherchaient un refuge dans les cafés où le punch redonnait du ton à leurs voix enrouées ; les provinciaux, amateurs fidèles du théâtre, couraient prendre date à la queue de la Comédie-Française . Les filous vidaient chez le recéleur voisin leurs poches gonflées de butins hétéroclites , et les pâles suivans de la Fortune, un instant distraits parles folies du carnaval , montaient quatre à quatre les escaliers des maisons de jeu . De ces défections diverses il résultait dans le jardin un silence comparatif. Ceux qui restaient, en effet , n’ avaient plus à faire ou à dire que des extravagances de méchant aloi . Le public ne daignait plus applaudir ces acteurs