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III

UNE AVENTURE DE LOUIS XIII


Ce coquin de Mitraille avait raison d’aimer madame la comtesse et la belle Pola ; mademoiselle de Pardaillan, comme on l’appelait dans le Rouergue et aussi à la cour, car elle était connue déjà et presque célèbre à la cour, où jamais on ne l’avait vue. Le côté romanesque qui faisait l’histoire des Guezevern étrange jusqu’à l’invraisemblance, avait attiré l’attention sur la grande fortune dont Pola était désormais l’héritière ; on parlait d’elle, et plus d’un grand seigneur ruiné songeait à elle dans ses rêves.

Mélise, mademoiselle Mitraille, comme personne, assurément, n’aurait pu la nommer sans sourire, avait été élevée dans cette opulente maison de Pardaillan, traitée en amie, en sœur par Pola, en fille par Éliane.

Mitraille avait raison de les aimer toutes les deux.

Quant à Mélise elle-même, nous n’aurons pas beaucoup de peine à discerner son caractère dans