Page:Féval - Le Mari embaumé, 1866, tome 2.djvu/146

Cette page a été validée par deux contributeurs.





XI

M. LE BARON DE GONDRIN


M. le baron de Gondrin était intrigué malgré lui. Il se prit à réfléchir. Le More poursuivit :

— N’essayez jamais d’en savoir plus long qu’il ne me convient de vous en dire, c’est un conseil que je vous donne, et n’ayez jamais la folle idée d’employer la force contre moi.

— Voici, dit le baron, dont le sourire se fit équivoque, un conseil qui ressemble terriblement à une menace.

— Il y a toujours une menace dans un conseil, riposta le More avec gravité, mais nous ne sommes pas ici pour une lutte de paroles. Vous vous seriez fait un ami de M. le maréchal de la Meilleraye en mettant six pouces de fer dans la poitrine du jeune Gaëtan.

— C’est vrai. Et la protection du maréchal est puissante.

— La mienne vaut mieux, dit le More avec simplicité.

— Seigneur Estéban, murmura Gondrin en