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LYKOS.

Supplication, certes, bien vaine pour sauver sa vie !

AMPHITRYÔN.

Elle appelle en vain son mari mort.

LYKOS.

Il n’est pas ici, et il ne reviendra jamais.

AMPHITRYÔN.

Non ! à moins qu’un Dieu ne le fasse renaître.

LYKOS.

Va vers elle, et conduis-la hors de la demeure.

AMPHITRYÔN.

Je participerais au meurtre en faisant cela.

LYKOS.

Puisque tu penses que cela ne t’est point permis, moi qui n’ai pas cette crainte, j’irai prendre les enfants et la mère. Suivez-moi, serviteurs, et que je jouisse enfin du repos après tant d’inquiétudes !

AMPHITRYÔN.

Va donc ! Va où il est juste que tu ailles. D’autres auront peut-être d’autres soucis ; mais attends-toi, puisque tu fais le mal, à subir le mal à ton tour. — Ô vieillards, il entre ! C’est bien. Mais il sera enveloppé de rets mortels, le très scélérat qui espérait tuer les autres ! J’irai