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Antistrophe I.

Et il blessa de son arc meurtrier la race des sauvages Kentaures montagnards, et il les tua de ses flèches ailées. Et les témoins de sa victoire furent le Pénéios aux beaux tourbillons, et les vastes plaines infécondes, et les vallées Pèliades, et les cavernes proches de la Homola, où ils s’armaient de pins pour ravager par leurs courses cavalières la terre des Thessaliens. Puis, ayant tué la Biche au dos tacheté et aux cornes d’or, fléau des laboureurs, il la voua à la Déesse Oinôatide, tueuse de bêtes fauves.

Strophe II.

Et il monta sur le quadrige, et il soumit au frein les chevaux de Diomèdès, furieux et indomptés, qui, dans leurs crèches meurtrières, dévoraient une nourriture sanglante, car ils mangeaient des hommes et s’en réjouissaient ! Et il traversa le Hébros aux flots argentés, afin d’accomplir le travail ordonné par le Tyran Mykènaien, puis, le rivage Pèliade, auprès du courant de l’Anauros. Et il dompta de son arc, Kyknos qui tuait ses hôtes, l’habitant inhospitalier d’Amphanaia.

Antistrophe II.

Puis il vint au gardien Hespérien, vers les Vierges harmonieuses, cueillir les splendides Pommes d’or sur les branches lourdes de fruits, ayant tué le Dragon au dos couleur de feu, qui entourait de ses replis l’arbre inaccessible et le gardait. Et il entra dans le sein de la mer, afin d’assurer la sécurité des navigateurs. Et, s’étant approché de la demeure d’Atlas, il tendit les bras au milieu de l’Ouranos, et il soutint de sa force les demeures étoilées des Dieux !