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IÔN.

Quel profit ou quel mal m’en reviendra-t-il ?

LA PYTHIA.

Ici sont cachés les langes dans lesquels tu étais couché.

IÔN.

Ces indices m’aideront à retrouver ma mère ?

LA PYTHIA.

Quand le Dieu le voudra, et non auparavant.

IÔN.

Oh ! que ce jour m’a amené de choses heureuses !

LA PYTHIA.

Prends ceci, et cherche avec soin ta mère. Connais tout par toi même, en parcourant l’Asia entière et l’Europè. Je t’ai nourri par ordre du Dieu, ô enfant, et je te rends ceci qu’il a voulu que je reçusse de bon gré pour le conserver. Pourquoi il l’a voulu, je ne puis le dire. Personne, de tous les hommes mortels, ne savait que j’eusse ces choses, ni où elles étaient cachées. Je te salue, et je t’aime autant qu’une mère. Mais il faut que tu commences à chercher ta mère. Vois, d’abord, si quelque jeune fille Delphienne, après t’avoir enfanté, ne t’a pas déposé dans ce Temple, et, puis, si ce n’est point quelque autre Hellène. C’est tout ce que tu as à apprendre de moi, et de Phoibos qui a pris part à ceci.