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KRÉOUSA.

Elle tue, étant le poison des serpents de Gorgô.

LE VIEILLARD.

Portes-tu ces gouttes de sang mêlées, ou séparées ?

KRÉOUSA.

Séparées. Le bon, en effet, ne se mélange pas avec le mauvais.

LE VIEILLARD.

Ô très chère fille ! tu as tout ce dont tu as besoin.

KRÉOUSA.

L’enfant mourra par ceci ; et, toi, tu seras le meurtrier.

LE VIEILLARD.

Où, et que ferai-je ? C’est à toi de commander, à moi d’obéir.

KRÉOUSA.

Dans Athèna, quand il sera entré dans ma demeure.

LE VIEILLARD.

Tu ne parles pas sagement, car tu blâmais mon dessein.

KRÉOUSA.

Comment ? Soupçonnes-tu ce qui me vient à l’esprit ?