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LE VIEILLARD.

Suis-je malheureux à cause des oracles révélés à nos Maîtres ?

LE CHŒUR.

Eh bien ! que ferons-nous ? puisque la mort nous est promise ?

KRÉOUSA.

Quelle est cette chanson ? D’où vient cette crainte ?

LE CHŒUR.

Parlerons-nous ? Nous tairons-nous ? Que faire ?

KRÉOUSA.

Parle ! car tu as sans doute quelque mauvaise nouvelle pour moi.

LE CHŒUR.

Je parlerai, bien que ce soit pour moi deux fois mourir. Désormais il ne t’est pas donné, Maîtresse, de presser des enfants dans tes bras, et de jamais leur offrir tes mamelles.

KRÉOUSA.

Hélas ! que je meure !

LE VIEILLARD.

Ma fille !

KRÉOUSA.

Malheureuse que je suis ! Je souffre d’intolérables douleurs, chères !