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KRÉOUSA.

Sur quoi m’interroges-tu, ô Étranger ? Je désire le savoir.

IÔN.

Que l’aïeul de ton père est né de la terre ?

KRÉOUSA.

Certes, Érikhthonios. Mais à quoi me sert ma race ?

IÔN.

Athana ne l’a-t-elle point enlevé de la terre ?

KRÉOUSA.

Dans ses mains de vierge, bien qu’elle ne l’eût pas enfanté.

IÔN.

Ne le donna-t-elle pas, comme on le voit dans une peinture ?

KRÉOUSA.

Elle le confia aux filles de Kékrops, mais ne devant pas être vu par elles.

IÔN.

J’ai entendu dire que les vierges avaient ouvert la corbeille de la Déesse.

KRÉOUSA.

C’est pourquoi elles périrent, ensanglantant les rochers.