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premier mari, reviens en hâte vers la demeure avec l’épouse, afin qu’ayant célébré ses noces, tu partes pour ta patrie, ou tu restes ici pour y vivre heureux.




MÉNÉLAOS.

Ô Zeus, tu es appelé le Dieu sage et paternel ! Regarde-nous et délivre-nous de nos maux ! Aide-nous puissamment à traîner notre fortune adverse ; et si tu nous effleures seulement de ta main suprême, nous atteindrons la félicité à laquelle nous voulons arriver. C’est assez, en effet, des peines que nous avons subies jusqu’à ce jour. Je vous ai souvent invoqués en vain, ô Dieux ! pour que vous m’affranchissiez de mes misères ; mais je ne dois pas être toujours malheureux, et je dois enfin marcher d’un pied sûr. Si vous m’accordez une seule faveur, vous me rendrez heureux désormais.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Ô rapide nef Phoinissienne et Sidônienne, qui fais bruire les flots, chère aux rameurs, qui mènes les belles danses des dauphins joyeux, quand la mer est tranquille, et quand la glauque fille de Pontos, Galanéia, parlé ainsi : — Tendez les voiles au vent et saisissez les avirons de sapin, ô matelots ! Iô, marins ! Conduisez Hélénè au rivage où sont les demeures de Perseus ! —