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bés de la nef, et dont je suis vêtu. La mer a enlevé les péplos et les splendides vêtements, ces délices. J’ai caché l’épouse dans un antre, elle qui a été cause de tous mes maux, et je suis venu, l’ayant laissée en garde à ceux de mes compagnons qui ont survécu. Et moi, je vais errant et cherchant, pour mes amis qui sont là, ce dont ils ont besoin. À la vue de cette demeure crénelée et de ces portes splendides de quelque homme riche, je me suis approché. J’espère trouver dans cette demeure opulente quelque secours pour mes marins, car des indigents, même s’ils le voulaient, ne pourraient nous venir en aide. Hohé ! Quelque portier ne sortira-t-il pas des demeures pour aller y annoncer mes misères ?




UNE VIEILLE FEMME.

Qui est aux portes ? Ne t’éloigneras-tu pas des demeures ? Debout devant les portes, tu déplairas aux maîtres, ou tu mourras, puisque tu es Hellène et qu’il n’y a point ici d’hospitalité pour eux.

MÉNÉLAOS.

Ô vieille femme, tu parles bien. J’obéirai ; mais permets-moi de répondre.

LA VIEILLE FEMME.

Va-t’en ! C’est ma tâche, Étranger, d’empêcher qu’aucun Hellène approche de cette demeure.