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par nous, et tu es honorée par les chants des jeunes hommes et par les jeux des chœurs ; et, sur la colline battue des vents, les cris de joie se mêlent aux danses nocturnes des vierges !




LE SERVITEUR.

Ô Maîtresse, je t’apporte une nouvelle très brève à entendre et très belle à dire. Nous avons vaincu, et l’on dresse des trophées avec toutes les armes des ennemis.

ALKMÈNA.

Ô très cher, ce jour te donnera la liberté à cause de cette nouvelle. Mais tu ne m’as pas encore ôtée d’inquiétude. J’ai souci de savoir s’ils vivent, ceux que j’aime.

LE SERVITEUR.

Ils vivent, et ils ont acquis une grande gloire dans l’armée.

ALKMÈNA.

Et le vieillard Iolaos est-il encore vivant ?

LE SERVITEUR.

Certes, ayant vaillamment agi, par la faveur des Dieux.

ALKMÈNA.

Qu’est-ce donc ? A-t-il fait quelque action glorieuse dans le combat ?