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LE SERVITEUR.

Tu ne peux rien faire, même en le voulant.

IOLAOS.

Tu peux tout dire de moi que tu n’arrêteras pas.

LE SERVITEUR.

Comment te mêleras-tu sans armes à des hommes armés ?

IOLAOS.

Il y a dans ces demeures des armes prises à la guerre. J’en userai, et les rendrai si je survis. Le Dieu ne redemandera rien aux morts. Entre ! prends aux clous et apporte-moi promptement une armure. C’est une honte domestique de rester par crainte dans la demeure, tandis que d’autres combattent.




LE CHŒUR.

Le temps n’a pas encore abattu ton cœur qui est plein de force, mais ton corps a péri. Pourquoi t’efforcer en vain ? Ceci te nuira, et n’aidera que fort peu ma Ville. Il faut connaître l’impuissance de ton âge, et renoncer à l’impossible. Il ne peut se faire que tu retrouves ta jeunesse.

ALKMÈNA.

Pourquoi, ayant perdu l’esprit, veux-tu m’abandonner seule avec mes enfants que voilà ?